RDC : Les corrompus et corrupteurs désormais dans les viseurs de Mutamba et Alingete

L’Inspecteur général et chef de service de l’Inspection générale des finances (IGF), Jules Alingete, doit transmettre dans 72 heures qui suivent tous les dossiers de corruption au ministère de la Justice. Entente trouvée lundi 17 juin 2024, après une entrevue lui accordée par le Ministre d’État, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Constant Mutamba Tungunga.
À l’issue de leurs échanges, Mutamba et Alingete ont évoqué la question liée à l’évolution de la lutte contre la corruption en République Démocratique du Congo (RDC). Occasion pour Jules Alingete de faire la promesse au Ministre de la Justice de lui faire parvenir, dans les 72 heures, les rapports liés aux faits de corruption recensés au cours de ces trois dernières années.
« Il nous a donné des diligences à faire le plus rapidement possible, notamment transmettre tous les rapports de ces trois dernières années ayant établi des faits de corruption et de criminalité financière pour que le ministère de la Justice s’en occupe. Donc, nous allons rapidement, dans les 72 heures, recenser tous les rapports ayant établi des faits de criminalité financière pour les transmettre à l’autorité », a déclaré Jules Alingete.
L’inspecteur général des Finances, chef de service a également annoncé que d’autres audits vont bientôt débuter sur les fonds d’indemnisation des victimes de Kisangani et sur la réhabilitation du Palais de Justice.
« Une série d’audits vient d’être commandée à l’Inspection générale des finances, notamment l’audit de tous les fonds mis à la disposition de la République pour l’indemnisation des victimes de Kisangani. Ce travail a déjà commencé aujourd’hui, une équipe d’inspecteurs des finances est en route pour Kisangani pour essayer de vérifier ce qui a été fait des fonds mis à la disposition de l’établissement public. Il y a également l’audit des travaux de réhabilitation du Palais de Justice par la société MILVEST que l’autorité voulait que nous puissions mettre à sa disposition tous les éléments : les contrats, les fonds libérés, le niveau d’exécution financière et le niveau d’exécution physique des travaux », a-t-il fait savoir.
Près de cinq ans, l’Inspection générale des finances fait de la lutte contre la corruption son cheval de bataille. Avec sa patrouille financière, l’IGF a permis au Trésor public de contenir plusieurs scandales financiers, notamment sur la liste de paie des agents et fonctionnaires de l’Etat.
Oliviera-Noëlla BANSEKI