Gouvernement Suminwa : La ministre déléguée à l’environnement, Stéphanie Mbombo rend le tablier

Quelques jours après l’investiture du gouvernement Suminwa, la ministre déléguée à l’environnement en charge de l’économie du climat Stéphanie Mbombo Muamba a déposé sa démission mardi 18 juin pour des raisons de convenance personnelle.
À travers un bref message sur son compte X (ex Twitter), elle réitère sa loyauté au chef de l’État et à la Première ministre pour le choix porté sur elle.
« Pour des raisons de convenance personnelle, j’ai pris la lourde décision de déposer ma démission. Au Chef de l’Etat Félix Tshisekedi, je réitère ma loyauté déterminée. Je lui suis infiniment reconnaissante pour les responsabilités d’Etat me confiées. À la Première Ministre Suminwa Judith, ma gratitude, pour le choix posé sur ma modeste personne», a-t-elle écrit.
Stéphanie Mbombo se met à la disposition de la République pour un autre éventuel rôle à jouer.
«Je souhaite un franc succès au Gouvernement. Que cette œuvre commune, nommée République Démocratique du Congo, nous passionne et nous challenge pour réussir un avenir prospère, conforme à la vision du Chef de l’Etat. En dépit de cette décision difficile, passionnée par le monde que recèle la Nouvelle Économie du Climat, je serai toujours prompte à mettre mon expertise politique, diplomatique et technique, au profit de mon pays que j’aime tant», rassure-t-elle.
La démission de la ministre déléguée à l’environnement est confirmée également par la Primature à travers un communiqué du directeur de cabinet.

Pendant ce temps, les supputations inondent les réseaux sociaux dans tous les sens. Il va de soi que ça fasse débat dans un pays où démissionner d’un poste ministériel n’a jamais été une culture.
En rappel, Stéphanie Mbombo était nommée Envoyée spéciale du Chef de l’État pour la nouvelle économie du climat en mai 2023.Poste qu’elle a occupé jusqu’à sa nomination au gouvernement. Elle a un profil prometteur sur le plan politique et professionnel.

En politique, Stéphanie est présidente du Cercle des réformateurs intègres du Congo(CRIC), parti allié de l’UDPS-Tshisekedi. Elle s’est engagée très jeune(18 ans) en politique au sein du Mouvement de Libération du Congo, MLC. Elle était révoltée par les flagrantes violations de droits de l’homme par les Kadogos de l’AFDL sous Mzee Laurent Désiré Kabila. Elle quitte le parti de Jean-Pierre Bemba parce que, n’ayant pas trouvé son compte en ce qui concerne la promotion des droits de femmes. Elle se lance dans lutte pour les droits de la femme.
Stéphanie Mbombo embrasse, trop jeune (22 ans) la carrière de diplomate au sein du ministère des Affaires étrangères. Elle est nommée conseillère du ministre. Elle était devenue chef de département de l’académie diplomatique congolaise avant de prendre une pause carrière pour aller étudier le Droit européen à l’ULB afin de renforcer l’intégration africaine. De là, elle travaille au Parlement européen et à la Commission européenne.

Madame Mbombo a aussi travaillé au Maroc pour le compte des Nations Unies. Enseignante, elle a dispensé le cours d’Intégration européenne à l’Université Mohamed VI. Elle a représenté la Chambre des Mines de la RDC en Australie où elle s’occupait de la Gouvernance des Mines.
Théo Démosthène KALUBI