Tentative de coup d’État : Jean-Jacques Wondo fixé désormais sur les griefs à sa charge

0
6650e25f4b86b-wondo-e1716576891345-690x450-1

Poursuivi dans l’affaire de la tentative de coup d’État raté du 19 mai dernier, l’expert en questions militaires et sécuritaires Belgo-congolais, Jean-Jacques Wondo Omanyundu, est désormais fixé sur les griefs mis à sa charge par le parquet près le Tribunal militaire de Kinshasa Gombe.

Pour l’officier du ministère public qui a répliqué à la défense lors de l’audience du mardi 18 juin, «Wondo est poursuivi pour financement du terrorisme et attentat, affilié à un mouvement armé. Il a joué le rôle de fournisseur des moyens».

L’organe militaire poursuivant note également que la réquisition à médecin pour les prévenus qui se disent malades et blessés à la suite des tortures présumées, ne peut pas être évoquée dans un mémoire unique. Elle devait plutôt faire l’objet d’une requête à part, selon l’auditeur militaire.

Contrairement à la sollicitation de la Défense, le ministère public a demandé la poursuite de la procédure judiciaire contre des présumés assaillants de la tentative du coup d’Etat du 19 mai. Il a également demandé aux juges du tribunal militaire de Kinshasa de rejeter la demande de la défense qui avait plaidé, lors de l’audience précédente, notamment pour l’incompétence de cette juridiction.

À l’audience publique du mardi 18 juin devant le tribunal militaire à la prison de Ndolo, le ministère public a répliqué aux exceptions soulevées le 14 juin par les avocats des prévenus. Ces derniers avaient plaidé pour l’incompétence du tribunal à juger les prévenus, la liberté provisoire en faveur de leurs clients, la nullité des procès-verbaux ; bref, pour l’annulation pure et simple de toute la procédure pré-juridictionnelle, qualifiée de biaisée. 

Point par point, le ministère public a étayé les raisons pour lesquelles ces exceptions doivent être rejetées.En droit, le ministère public se fonde sur les dispositions de l’article 246 du code judiciaire militaire qui seraient violées par la défense, d’après lui, en présentant des mémoires uniques pour plusieurs prévenus à la fois, au lieu d’un mémoire pour chaque prévenu. Il s’appuie également sur l’article 79 du même code, qui reconnait au tribunal militaire la compétence à juger ces prévenus, pour des faits commis résultant notamment du terrorisme, de l’attentat, de la détention illégale d’armes et munitions de guerre.

Quant à l’interprétation de la langue de l’accusé américain, Zalman, l’organe de la loi note que ce dernier « avait comparu en anglais, langue de son choix, contrairement à ce que disent ses conseils. La traduction a été faite par l’OPJ verbalisant en français». Pour le dossier du prévenu Marcel Malanga, «l’article 203 du code pénal militaire qui consacre la détention illégale d’armes et munitions de guerres rend le Tribunal militaire compétent à l’égard de ce dernier» a noté l’organe de la loi. 

La cause est prise en délibéré par le Tribunal militaire qui entend rendre son jugement avant-dire droit le mardi 25 juin.

Saint-Augustin NTUMBA

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *