À Kisangani : Le ministre  Jean-Pierre Tshimanga Buana remet des intrants de pêche aux pêcheurs et s’insurge contre la pêche illicite aux méthodes prohibées

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Après l’étape de Kinkole à Kinshasa, les pêcheurs de la ville de Kisangani dans la province de la Tshopo ont bénéficié mardi 30 juillet des intrants de pêche, don du gouvernement congolais. 

C’est le ministre de Pêche et élevage, Jean-Pierre Tshimanga Buana qui a remis ces intrants au nom de la Première ministre Judith Suminwa Tuluka et du chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi,

Ces intrants constitués de congélateurs, moteurs hors-bords,filets et hameçons étaient remis aux pêcheurs  en marge de la journée nationale du poisson célébrée le 24 Juin de chaque année et dont les festivités pour l’année en cours devraient s’étendre jusqu’au mois de juillet, d’après le ministre de tutelle.

«Habituellement célébrée à Kinshasa, pour cette année, en plus de Kinshasa, sur instruction personnelle du président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, sous la supervision du gouvernement dirigé par Mme le premier ministre, Judith Suminwa Tuluka, nous voici aujourd’hui à Kisangani pour rompre avec la monotonie et inaugurer  ainsi un caractère rotatif de la célébration de la journée nationale de poissons, dédiée non seulement aux pêcheurs, mais aussi aux pisciculteurs qui, selon les statistiques récentes du programme alimentaire mondial (PAM), deux poissons sur trois consommés au monde proviennent de la pisciculture. Le choix de la province de la Tshopo se justifie par son potentiel halieutique et le nombre élevé des opérateurs piscicoles et de pêcheurs », a déclaré le ministre Jean Pierre Tshimanga Buana.

S’adressant aux bénéficiaires, le ministre de Pêche et élevage leur a demandé de travailler en toute responsabilité. « Je voudrais m’adresser à vous, communautés de pêcheurs et aquaculteurs de la Tshopo, bénéficiaires de ces intrants et autres matériels ici présents, à travailler dans le strict respect des lois et règlements en la matière et en toute responsabilité pour faire bénéficier les générations futures les ressources halieutiques dans nos différents points d’eaux », a dit le ministre.

Jean-Pierre Tshimanga Buana est revenu sur la problématique de la pêche illicite et illégale qui met en péril les générations halieutiques futures. « Plus jamais de pêches illicites aux méthodes prohibées. Plus jamais de dons et libéralités sans résultats concrets», a martelé le ministre. 

À l’en croire, la relance de la pêche industrielle et la réorganisation de la pêche traditionnelle  devraient contribuer à la réduction de l’importation des produits halieutiques, à la création de richesses, à la création d’emplois directs et indirects, à la réduction de l’exode rural et à l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle de la population congolaise.   

Pour y parvenir, Jean-Pierre Tshimanga note que plusieurs autres préalables doivent être mis sur pied, notamment, une sensibilisation des communautés de pêcheurs dans la gestion responsable des eaux continentales et transfrontalières, une Intense vulgarisation de code de bonne conduite. 

Il a par ailleurs annoncé que le gouvernement envisage des réformes profondes des accords de partenariats public-privé avec les opérateurs de pêche et aquaculture ainsi que d’autres parties prenantes.

Au nom des bénéficiaires de ce don du gouvernement, le président du comité provincial de pêcheurs de la Tshopo a soulevé quelques difficultés auxquelles les membres de son association sont confrontés. Entre autres difficultés, la surpêche, l’utilisation de filets à mailles prohibés et les produits toxiques, la fabrication des filets à l’aide de la moustiquaire imprégnée d’insecticide, la pollution intensive des eaux par l’exploitation des minerais qui crée la disparition de la biodiversité, le manque d’équipements modernes de pêche, le manque de chambre froide.

Théo Démosthène KALUBI

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