Réviser ou changer la Constitution en RDC: Cédrick AYAKA réfléchit à haute voix (Tribune)

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Débat viral en milieu politique congolais, la révision ou le changement de la Constitution ne se discute pas seulement à Kinshasa, même dans l’arrière pays. C’est le cas notamment de la province de la Mongala où le vice-gouverneur Cédrick AYAKA donne sa réflexion en toute liberté comme tout citoyen.

Le chef adjoint de l’exécutif provincial de la Mongala énumère près de 9 points sur lesquels devrait être focalisée la réflexion sur la révision ou le changement de la Constitution. Voici in extenso son analyse :

Il est de bon droit, en tant que citoyen, de s’exprimer librement sur n’importe quel sujet qui touche à l’avenir de notre nation. Il est aussi nécessaire de relever que tout texte, quelle que soit sa nature juridique, peut répondre au besoin de la société pendant une période donnée et devenir inadapté ou dépassé suivant les évolutions qui s’observent dans la société.

Cependant, il n’est un secret pour personne que l’actuelle Constitution en RDC présente actuellement autant des faiblesses 18 ans après sa promulgation, et il nous faut un courage républicain pour l’actualiser (réviser), ou encore écrire une autre qui répondrait aux besoins et aspirations du peuple en se fondant principalement, pour ma part, aux questions essentielles suivantes :

  1. La reconnaissance de la double nationalité;
  2. La nomination des Gouverneurs des Provinces par le Président de la République après délibération en Conseil des Ministres;
  3. Le changement du régime politique tout en basculant vers le régime présidentiel mais en introduisant le poste de Vice-président et en maintenant le poste de Premier Ministre. Il est à noter que le Premier Ministre ne sera plus chef du Gouvernement. Il sera, désormais, un simple Coordonnateur de l’équipe gouvernementale ;
  4. Basculement du mandat présidentiel à 7 ans une fois renouvelable;
  5. Un Parlement monocaméral (une seule chambre avec 260 élus en raison de 10 élus par province);
  6. Suppression des Assemblées provinciales ;
  7. Suppression de la CENI (organisation des élections confiée au Ministère de l’intérieur tout en renforçant la transparence de façon que les résultats électoraux soient connus le même jour des scrutins) ;
  8. Suppression du CNSA, des Conseillers municipaux…;
  9. La réduction du train de vie des institutions tout en fusionnant certains portefeuilles ministériels et la diminution du nombre des membres des cabinets politiques; La liste n’est pas exhaustive…

Il n’est pas tard pour mieux faire. Il n’y aura jamais de moment propice pour décider de l’avenir de notre nation.Le bon moment c’est maintenant. Ayons donc le courage de quitter la troisième République et basculons vers la quatrième.

Mon opinion libre et citoyenne.


Cédrick AYAKA

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