La guerre c’est une question de volonté et de tactique (éditorial)

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Le Conseil de sécurité des Nations Unies, est un véritable dindon de farce qui n’a eu de cesse de tourner en bourrique la RDC. La ville de Goma encerclée, la chaîne de défense de la République démocratique du Congo n’a qu’à lever une option de portée d’honneur pour sa souveraineté : « Ouvrir un front dissuasif sur le sol rwandais » n’en déplaise à la Monusco et aux congolais vendus qui ne font que déculotter les FARDC.

Il s’agit ici d’une analyse approfondie de la situation sécuritaire dans la partie est de la RDC. «Une paix négociée est toujours temporaire», dixit Machiavel, se mettre dans la posture des négociateurs routiniers avec les taupes rwandaises du M23, ne fera que rééditer l’histoire de 2006 et 2012, le Rwanda finira par recycler d’autres valets locaux pour les éternelles revendications…

Alors, ceux qui estiment que la RDC devrait d’abord chercher à chasser le M23 de son territoire avant d’espérer une guerre contre le Rwanda, ont tellement tort. L’histoire des guerres actuelles exclut cette façon de réfléchir étant donné que les Ukrainiens n’ont pas chassé les Russes de leur territoire mais ont mené un raide éclair à Koursk en plein territoire russe. Tsahal n’avait pas totalement fini avec le Hamas mais a mené une opération au Liban et en Syrie.

Si l’armée congolaise veut causer d’énormes problèmes aux Rwandais, elle doit ouvrir un autre front en plein territoire rwandais. Les données chiffrées et quantifiées plaident en faveur de la RDC : «le Rwanda avec sa superficie de 26.338 km² une population estimée à 14 millions d’habitants et une armée de 33 000 hommes aura du mal à ouvrir plusieurs fronts contre la RDC dont la superficie est de 2,345.000 km², une population qui s’élève à 102 millions d’habitants avec une armée de 134.000 soldats».

Tout compte fait, l’armée rwandaise n’a pas les ressources de Tsahal, d’ Ukraine et de Russie. Donc lutter sur plusieurs fronts, dont un sur son territoire, aura pour objectif de fixer Kagame sur la défense de son territoire, fragiliser son pouvoir et réduire l’aide au M23. Au regard des enjeux, les Congolais seraient bien naïfs de croire que des sanctions des Nations Unies suffiraient à dissuader Paul Kagame de soutenir le M23, un rapport de force de feu est le seul langage qui peut dissuader Kigali.

Théo Démosthène KALUBI

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