Justice: Peine de mort pour les huit assassins du journaliste Patrick Adonis Numbi à Lubumbashi

Le tribunal de grande instance de Lubumbashi a rendu son verdict dans le procès en flagrance sur l’assassinat du journaliste Patrick Adonis Numbi. Huit prévenus, tous hommes, ont été reconnus coupables et écopent de la peine maximale, à savoir la peine de mort. Les trois femmes poursuivies dans cette affaire ont été condamnées à deux ans de prison. Elles ont été reconnues coupable de recel de malfaiteur.
Le Tribunal de grande instance de Lubumbashi a poursuivi le lundi 3 février 2025 le procès en flagrance de l’assassinat du journaliste Patrick Adonis Numbi. D’entrée de jeu, la parole a été accordée à la défense pour sa plaidoirie. Les avocats de la défense ont balayé toutes les infractions mises à charge de leurs clients.
Les avocats de la défense ont notamment évoqué le manque des preuves mais aussi le non-respect de la procédure d’arrestation et le tâtonnement du Ministère public quant au nom de certains prévenus, notamment les dames. Cependant, dans sa réplique, la partie civile a démontré que tous les arguments développés par la défense ne reposaient sur rien. Pour la partie civile, les infractions sont bel et bien établies au regard des aveux des prévenus. Pour sa part, le ministère public a réitéré et maintenu sa réquisition.
Avant de se retirer, le Tribunal a donné la parole à chaque prévenu en présentant la photo du défunt journaliste. À la question de savoir qui a tué Patrick Adonis Numbi, les prévenus ont dit ne rien savoir. À la question de savoir qui serait derrière les prévenus, notamment en finançant les actions criminelles, les prévenus ont dit ne rien savoir. Et par la suite, tour à tour, chaque prévenu a plaidé non coupable et a sollicité l’acquittement.
L’assassinat de Patrick Adonis Numbi a plongé la ville de Lubumbashi dans la stupeur. La corporation des journalistes s’est mobilisée pour réclamer justice auprès des autorités provinciales.Une marche avait été organisée et la lecture d’un mémorandum devant le gouverneur de province et la corporation des journalistes qui suivait de près ce dossier se dit « partiellement satisfaite ». Les journalistes veulent s’assurer que les coupables purgent effectivement leur peine, a insisté Marianne Yav Mujing, deuxième vice-présidente de l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC).
Moïse KASHALA