Invasion rwandaise: L’ANAPECO appelle Tshisekedi à sortir la RDC de l’EAC et SADC

Le président de l’Association nationale des parents d’élèves et étudiants du Congo ANAPECO, Diatezua Pongi David Stive invite le président de la République Félix Antoine Tshisekedi de sortir la RDC des organisations régionales inactives face à l’agression rwandaise.
Son appel, mieux un constat, est motivé par le non respect du cessez-le-feu immédiat par le groupe terroriste du M23, alors que ce cessez-le-feu était une résolution du Sommet conjoint EAC-SADC.
En effet, 72 heures après le sommet conjoint EAC-SADC tenu à Dar es Salaam, les terroristes du M23 ont repris les combats le mercredi 12 février à Kalehe, dans le territoire du Sud-Kivu. Une violation flagrante du cessez-le-feu immédiat et inconditionnel décrété lors de cette rencontre régionale.
Cette reprise des affrontements met en doute l’efficacité des mécanismes régionaux censés ramener la paix dans l’Est de la RDC. Face à cette situation, Diatezua Pongi David Stive, a exprimé son indignation et appelé le président Félix Tshisekedi à tirer les leçons de cette énième impasse.
Quitter les organisations régionales jugées inefficaces
À en croire le président de l’ANAPECO, la RDC devrait envisager de se retirer des organisations régionales comme la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) et la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), qu’il accuse d’inaction face à l’agression rwandaise.
«Ces organisations regroupent des chefs d’États hypocrites qui condamnent le Rwanda sans fixer de délai pour que les rebelles quittent notre territoire.»
La solution réside avant tout dans le renforcement des Forces armées de la RDC (FARDC), a-t-il ajouté.
Une réponse militaire plutôt que diplomatique
L’ANAPACO plaide pour une solution militaire en équipant mieux les FARDC et en laissant l’état-major des forces armées gérer les opérations de manière autonome. David Stive rappelle que l’histoire militaire de la RDC témoigne de la bravoure de ses soldats.
«Nos troupes ont un passé glorieux, depuis la Première et la Seconde Guerre mondiale, et même sous Mobutu, notre armée était redoutée. Nous devons réactiver cette puissance militaire pour défendre notre souveraineté.»
Il propose par ailleurs une collaboration avec des pays africains partageant une vision souverainiste, citant notamment le Burkina Faso d’Ibrahim Traoré, qui s’est engagé dans une dynamique de défense nationale renforcée.
Alors que les hostilités se poursuivent à Kalehe, l’opinion publique congolaise reste suspendue aux décisions que prendra le président Félix Tshisekedi face à cet énième défi sécuritaire.
Cedrick KATAY KALOMBO