Projet Tshilejelu, une obsession pour la population du Kasaï… Les ricochets de la division entre les politiciens kasaiens?(Tribune)

Lancé depuis le mois de mai 2021 par le chef de l’État, le projet Tshilejelu qui devrait réhabiliter et construire la voirie urbaine à Kinshasa capitale de la République Démocratique du Congo et dans l’espace grand Kasaï demeure jusqu’à présent un cauchemar pour la province du Kasaï.
Malgré le go donné par le président Tshisekedi pour le début des travaux dans le cadre de ce projet et leur relance par le gouverneur de province du kasaï Crispin Mukendi à Tshikapa à la veille de l’arrivée de Félix Tshisekedi en campagne de mobilisation de la population pour le changement de la constitution, aucune avancée significative n’est enregistrée sur terrain, les routes sont toujours dans leur ancien état de délabrement et cette fois plus pire qu’avant.
Ce projet qui prévoyait la construction de 15.39 kilomètres de route, devrait d’une part redonner une autre image à la ville de Tshikapa Chef-lieu de la province du Kasaï butée à des innombrables difficultés de routes de desserte agricole et voirie urbaine et d’autre part renforcer les liens entre la population et le chef de l’État Félix Tshisekedi est désespérément en voie d’accoucher d’une souris.
L’apport des parlementaires kasaïens
L’opinion se questionne sur l’omerta des députés tant provinciaux que nationaux et sénateurs dans cette affaire, un omerta qui équivaut à la complicité car c’est d’eux en leur qualité des élus du peuple que devraient venir des initiatives devant pousser le gouvernement congolais à apporter une solution dans l’exécution des travaux dudit projet.
Contre toute entente, les esprits de nos représentants sont taraudés par les polémiques inutiles.
Une législature ratée pour le Kasaï au niveau de l’assemblée nationale poussant plus d’un kasaïen à regretter le choix opéré aux élections législatives 2023.
Au lieu que s’unissent ces élus afin de porter plus haut la voix de leurs électeurs, ils passent du temps à instrumentaliser les jeunes dans des groupes WhatsApp et sur d’autres plateformes des réseaux sociaux pour les intérêts mesquins.
Outre le projet Tshilejelu, la province du Kasaï vit encore une pire aventure avec la construction de la route Tshikapa-Kandjaji dont les travaux sont exécutés par TOHA investiment qui ne constituent aucun espoir pour cette population.
Ce que vit cette population devrait constituer une opportunité pour leurs représentants de s’unir et discuter autour de la cause commune en mettant de côté leurs divergences politiques et inviter le gouvernement congolais à réagir en faveur de la population. Ce qui serait une meilleure façon de plaider pour ces électeurs.
« Députés, sont-ils car avaient-ils reçu mandat du peuple. Aussi c’est pour le peuple qu’ils doivent se battre et non contre lui. Se battre pour le peuple aujourd’hui c’est plaider pour la concrétisation des différents projets du chef de l’État au Kasaï. Ils ont un devoir, fort impérieux, c’est de tout faire pour que la situation sociale, économique, politique et que sais-je soit celle qui profite au peuple, qui concourt à son bonheur réel »
Il serait honteux et odieux de voir la situation sociale de la province se détériorer et les élus qui sont là entrain de pousser la population à acclamer, acclamer par fois pour des gens qui seraient auteurs de cette monstruosité. Il est temps que les élus puissent en finir, en finir avec leur complicité pour avoir raison aux yeux de l’histoire.
Henri Ntambue journaliste et analyste des questions socio-politiques