Intenses frappes aériennes sur l’aérodrome de Kigoma à Walikale après l’atterrissage d’un aéronef

Ce jeudi 27 mars, l’aérodrome de Kigoma, situé au centre de Walikale, a été le théâtre de bombardements aériens intenses suite à l’atterrissage d’un aéronef. Les frappes ont été menées par des drones et un avion de chasse Soukhoï, semant la panique dans la population locale. Selon une source locale, un drone a survolé la région depuis ce matin avant de frapper l’aérodrome. L’aéronef, qui venait de se poser, n’a pas pu redécoller en raison des frappes, bien que l’on ignore encore si l’avion a été directement touché.
Les bombardements ont ravagé la zone autour de l’aérodrome, avec des témoins faisant état d’une débandade de la population, notamment près du marché situé face à l’hôpital général de référence de Walikale. Une source proche de l’hôpital a confirmé que les frappes ont eu lieu après l’atterrissage, mais il est encore trop tôt pour confirmer si l’aéronef a été endommagé. La situation reste tendue alors que les habitants tentent de fuir les zones de combat.
Il s’agit du deuxième bombardement de l’aérodrome de Kigoma en moins de trois jours. Le précédent avait eu lieu le samedi 24 mars, suite au premier atterrissage de l’avion après que les rebelles de l’AFC/M23 aient pris le contrôle de la ville. Le bombardement de ce jeudi accentue la pression sur la région, qui subit une escalade militaire depuis la semaine dernière. Le secteur est devenu un point névralgique dans le conflit, avec des frappes aériennes régulières visant à freiner l’avancée des rebelles et à sécuriser la zone.
Cet aéronef, dont les rotations sont désormais fréquentes, est soupçonné d’acheminer des renforts en hommes et en matériels pour les rebelles qui, depuis une semaine, contrôlent Walikale-centre.
CK