Goma : Un mort et trois blessés dans une attaque de l’hôpital de Kyeshero par les rebelles du M23/AFC

La ville de Goma, déjà meurtrie par les combats dans l’est de la RDC, voit aujourd’hui ses structures sanitaires devenir des cibles. Dans la nuit du 4 au 5 avril, l’hôpital de Kyeshero a été violemment pris d’assaut par une vingtaine d’hommes armés, soupçonnés d’être des combattants du M23/AFC. Cette intrusion meurtrière a coûté la vie à un civil, blessé trois autres personnes et laissé deux membres du personnel médical agressés. Une situation que Médecins Sans Frontières (MSF), actif dans cet hôpital, qualifie de « violation grave du droit humanitaire ».
Ces attaques récurrentes inquiètent les humanitaires. MSF alerte sur une tendance inquiétante : les établissements de santé sont de plus en plus visés, compromettant gravement l’accès aux soins. « Ce type d’intervention transforme un lieu censé offrir sécurité et soins en une zone de peur », déplore Margot Grelet, coordinatrice des urgences pour MSF à Goma. Depuis janvier, au moins quinze incidents similaires ont été enregistrés dans le Nord et le Sud-Kivu, mettant en péril le personnel soignant et décourageant les malades de se faire soigner.
Dans ce climat d’insécurité, MSF lance un appel pressant aux belligérants pour le respect des structures médicales, censées rester neutres même en temps de conflit. L’ONG n’exclut pas la possibilité de suspendre certains services essentiels en l’absence de garanties sécuritaires. Une telle décision serait dramatique pour des milliers de civils, déjà privés d’accès à une prise en charge médicale de base.
CK