Kasaï : «Aucun document colonial ne confirme l’appartenance de Bakele à Ilebo» (Hubert Ngulandjoko)

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Craignant les dégâts matériels et perte en vies humaines qui peuvent dégénérer des conflits que crée le peuple Bakele en sollicitant le rattachement de leurs villages situés à Mweka au territoire d’Ilebo, Hubert Ngulandjoko, avocat au barreau du Kasaï demande au gouvernement provincial de s’investir promptement afin de stopper cette hémorragie.

Selon ce notable du territoire d’Ilebo, il n’existe pas des conflits de limites entre le territoire de Mweka et Ilebo étant donné que tous les textes juridiques portant dénomination et délimitation des territoires depuis l’époque coloniale démontrent où habite toute tribu et où se limite chaque entité territoriale.Il s’agit d’un conflit monté de toutes pièces par des politiciens pour se faire une santé politique, dit-il.

Il insinue que depuis la colonisation, plusieurs ordonnances portant création, délimitation ou portant modification, nulle part le peuple Kele n’est reconnu autochtone du territoire d’Ilebo.

«Le district du Kasaï est parti du 9 à 12 territoires selon l’ordonnance 104 du 1 octobre 1926 modifiant l’organisation territoriale du district du Kasaï quand le district dépendait de la province de Losambo, qui répartissait les territoires du district du Kasaï comme suit:

  • le territoire de Bashilange (Tshisuku)
  • Territoire de Dibaya (Dibaya)
  • Territoire de Babindji(Mboie)
  • Territoire de Bakete (Luiza)
  • Territoire de Bakuba(Mushenge) avec des nouvelles limites car il n’a pas existé dans l’ordonnance de 1913,
  • territoire de Batshioko (Tshikapa)
  • Territoire de Bapende (Kilembe)
  • Territoire de Kapia Lubue
  • Territoire de Bashilele qui garde son chef-lieu (Ilebo) et change ses limites. d’où est venu le territoire d’Ilebo ( douzième territoire) qui était une circonscription. Et les limites du nouveau territoire d’ilebo se présentent comme suit: la rivière Sankuru depuis son embouchure jusqu’à sa rencontre avec un arc de cercle ayant la borne centrale d’Ilebo et les textes de lois maintiennent les limites de l’ordonnance n°49 du 26 octobre 1926 rien n’a changé», insiste Ngulandjoko.

Et d’ajouter: «Le territoire d’Ilebo qui était créé en 1926 a été supprimé 1932 et a été érigé en centre extra-coutumier rattaché au territoire de Bakuba créé aussi en 1926, ce territoire d’Ilebo qui n’a eu que 6 ans d’existence correspondait à l’actuel secteur d’Ilebo et le territoire de Bakuba à l’ouest ses limites sont restées les même, en outre par son arrêté, le gouverneur de la province de Lusambo en 1936 a créé le secteur d’Ilebo dans le territoire de Bakuba et ce secteur était composé de 21 groupes des villages dont trois autochtones du groupement de Bashilele et trois autochtones Bashi Ilebo d’où est venu le nom d’Ilebo et 18 non autochtones du groupement Baluba avec les mêmes limites de tous ces groupes de villages on n’ a pas cité les Bakele ce qui prouve que ce peuple vit à Mweka».

Ngulandjoko craint les dégâts matériels et mort d’hommes qui peuvent générer de ces conflits qui n’ont pas un soubassement juridique tout en saluant la démarche du peuple Kele qui a saisi l’Etat congolais pour voir clair sur l’ appartenance de leurs 7 villages qui sont dans le territoire de Mweka dénonce avec véhémence les mauvaises pratiques de ce peuple qui au lieu d’attendre la réponse à sa pétition est allé installer des pancartes dans le territoire de Mweka avec des mentions territoire d’Ilebo en érigeant des barrières dans ces villages.

Hubert Ngulandjoko précise que les Bakele ont deux groupements dont, un groupement à Ikeshi dont le siège est à Bishanga et deuxième groupement que l’on appelle groupement Bakele est sans village dans le secteur de Malumalu obtenu en 1969 pour des fins politiques.

Ce député provincial honoraire demande aux politiciens qui sont derrière cette affaire de se retirer et à l’État congolais de prendre au sérieux ce dossier afin d’éviter le pire qui peut arriver car des dégâts sont déjà enregistrés. Il demande au peuple Kele de se contenter de l’appartenance de ses 7 villages dans le territoire de Mweka et aussi comme les lois l’exigent, ce peuple peut vivre à Ilebo comme partout ailleurs et d’ailleurs où il a déjà des élus ce qui confirme qu’il vit en toute quiétude.

Henri Ntambue

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