Kasaï : mort d’hommes à Kamuesha, l’OCDH exige l’ouverture d’un procès en flagrance contre les présumés auteurs

L’observatoire congolais pour la défense des droits humains (OCDH) condamne avec fermeté la brutalité à laquelle ont recouru les éléments de la police ayant conduit à la mort des trois personnes lors d’une intervention qui a tourné en une altercation entre les amants à Kamuesha, une mission catholique dans le territoire de Tshikapa au Kasaï.
Dans une exclusivité accordée à la rédaction de Africongo.net, le coordonnateur provincial de cette structure Hubert Ngulandjoko exige que soit organisé un procès public devant aboutir à l’établissement de la vérité dans ce meurtre.
Pour cet activiste des droits humains, cette répression qui n’a pas permis aux uns et aux autres de se retenir, est la preuve éloquente du manque de professionnalisme de la part des éléments de la police.
Les auteurs de ces actes qualifiés d’ignobles doivent être jugés en flagrance pour servir d’exemple aux autres, la police doit être républicaine et l’usage des armes létales dans ses interventions ne permet pas de tisser les bons rapports entre la population qu’elle est censée protéger, insiste Ngulandjoko.
Révélant que le Tribunal militaire de garnison est dépourvu d’un juge pouvant l’animer, l’OCDH a par cette occasion, préconisé la désignation d’un juge par le premier président de la Cour militaire de l’ex Kasaï occidental pour que ces policiers véreux soient jugés en flagrance, tout en révélant également que beaucoup de militaires croupissent dans la prison attendant leur jugement définitif.
Henri Ntambue