Vatican : Ambongo écarté de la course à la papauté, les dessous de la carte

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Alors que des milliers de fidèles catholiques issus de la RDC avaient pris rendez-vous sur la grand-place Saint-Pierre à Rome, scandant le nom du cardinal Fridolin Ambongo Besungu comme potentiel successeur à François, grande a été la déception de voir le cardinal américain d’origine franco-italienne Robert Francis Prevost présenté comme nouveau pape après la célèbre formule «Habemus papam».

Média en ligne au cœur des grands dossiers, Africongo.net a pu sonder les coulisses du conclave de Sixtine pour comprendre pourquoi l’archevêque de Kinshasa n’a pas accédé à la première marche de la papauté. Les raisons qui ont milité en faveur de la disqualification de l’ancien évêque de Mbandaka-Bikoro sont plus plausibles que glaciales !

L’image, la parole et le poids d’une posture:

On dit souvent que le visage est le miroir de l’âme. Et dans les couloirs feutrés du Vatican, où chaque geste pèse plus qu’un discours, l’expression compte presque autant que la doctrine… Là où Jean-Paul II inspirait la tendresse, Benoît XVI la sagesse, et François Ier la douceur, Fridolin Ambongo aurait offert à la chrétienté le masque d’un juge en croisade.

Regard perçant, lèvres serrées, sourcils froncés:

La posture de Ambongo semble faite pour le combat,non pour la consolation. Ce visage-là n’invite pas à la confession, il vous convoque au Tribunal moral. L’archevêque de Kinshasa, est un homme engagé,courageux, indiscutablement. Mais peut-être trop tranchant pour un trône qui demande parfois de bénir même ceux que l’on voudrait corriger.

Dans une Église qui cherche à rassembler, le prophète militant peut faire peur. Son style, taillé pour la dénonciation des abus de l’arène politique congolaise ne cadrait pas avec la neutralité diplomatique exigée par la tiare papale.

Et selon certains murmures ironiques dans les sacristies numériques, «Si Ambongo avait été élu, il excommunierait même l’Abbé Blaise Kanda pour désobéissance liturgique.» Une exagération peut-être, mais révélatrice d’une image qui dérange.

Le Saint-Siège ne cherche pas un «Général» mais un «Berger». Et si l’Afrique attend encore son pape, elle devra sans doute miser, la prochaine fois, sur un visage qui désarme par la paix intérieure et non par la colère retenue. Ambongo a marqué le conclave mais pas comme un choix. Plutôt comme un rappel : même la sainteté a ses codes visuels.

Théo Démosthène KALUBI et GK

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