Kwango : lancement de l’opération “Ndobo” pour restaurer l’autorité de l’État face au banditisme
Le gouvernement congolais renforce son dispositif sécuritaire dans les provinces en proie à l’insécurité. Ce mardi 13 mai, à Kenge, chef-lieu du Kwango, le Vice-Premier Ministre en charge de l’Intérieur, Jacquemin Shabani, a officiellement lancé l’opération “Ndobo”, une campagne destinée à combattre le banditisme urbain et à rétablir l’autorité de l’État.
Déjà déployée à Kinshasa, au Kongo-Central et au Haut-Katanga, l’opération s’étend désormais au Kwango. « L’objectif est clair : faire reculer l’insécurité et restaurer l’ordre public à travers une action coordonnée des forces de l’ordre », a déclaré le VPM Shabani devant les autorités locales et une foule de citoyens rassemblés pour l’occasion.
La cérémonie a été marquée par une parade de réarmement moral de la Police Nationale Congolaise (PNC). Devant les agents alignés, le ministre a insisté sur les valeurs fondamentales de leur mission : « La discipline et la loyauté sont les piliers de votre mission. Vous devez servir le peuple avec honneur ».
Autre temps fort de la journée : la présentation publique de plusieurs présumés criminels arrêtés lors des premières opérations. Un geste symbolique fort destiné à « rassurer la population et à envoyer un message clair aux hors-la-loi : l’impunité n’a plus sa place », a expliqué un cadre du ministère de l’Intérieur.
Jacquemin Shabani a également promis un appui logistique conséquent aux forces de sécurité locales. « Nous allons équiper valablement la PNC du Kwango. Ce n’est que le début », a-t-il annoncé, sans toutefois dévoiler le détail des moyens mobilisés.
Selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, plus de 6 000 criminels ont déjà été arrêtés dans les zones où l’opération “Ndobo” est active. Des résultats jugés encourageants qui poussent le gouvernement à envisager son extension à l’ensemble du territoire national. « Nous allons reprendre le contrôle total de tous les territoires où l’insécurité gagne du terrain », a conclu Shabani.
Cédric Kalombo
