Procès Bukanga lonzo: Le sort de Matata attendu de la Cour constitutionnelle ce 14 mai

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La Cour constitutionnelle rend ce mercredi 14 mai son arrêt dans l’affaire Matata Ponyo et consort accusés de la débâcle du projet de parc agro-industriel de Bukanga lonzo.

L’attente de cet arrêt est imminente autant qu’il fait objet de controverse, mieux, d’un pugilat interinstitutionnel entre le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, qui ouvertement, veut tirer Matata du lot suites à ses immunités, et le président de la Cour constitutionnelle, Dieudonné Kamuleta Badibanga, qui dit poursuivre un ancien Premier ministre dont les immunités de sénateur ont été levées, l’affaire post posée pour des fins électorales, il est de bon aloi, que l’affaire reprenne.

Kamuleta qui se veut jusqu’au boutiste en requérant le défaut pour les prévenus Matata et consort, n’attend pas lâcher prise, va-t-il défier la volonté de Kamerhe qui, intuitu personae, veut montrer ses biceps pour défier la famille politique de Félix Tshisekedi ? Pendant ce moment caractérisé par des joutes et escalades verbales, entre deux pouvoirs, législatif et judiciaire, lequel va l’emporter ? Ces questions taraudent les esprits.

Constitution à main, le président de l’Assemblée nationale a tonné lors d’une plénière que la procédure mise en place pour les poursuites d’un parlementaire est une violation, se référant ainsi, à l’article 107 de la Loi fondamentale qui stipule qu’ «aucun parlementaire ne peut être arrêté, poursuivi, recherché , détenu ou jugé en raison des opinions ou votes émis par lui dans l’exercice de ses fonctions»,a-t-il rappelé.

Pour sa part, Dieudonné Kamuleta a flanqué tout par dessus-bord à travers sa lettre adressée à Vital Kamerhe, signifiant que ces poursuites judiciaires ont été menées avant que ce dernier ne devienne député national, chose qui lui donne le feu vert de parcourir avec cette affaire qui tend déjà sa fin.

Pour rappel, au cours de son audience du 24 avril dernier, le ministère public avait requis une condamnation à 20 ans de prison, 10 ans d’impossibilité d’accéder aux affaires politiques et l’arrestation immédiate du prévenu Matata Ponyo.

John Wesley Tshiabembi

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