Butembo : les FARDC au secours des hôpitaux face à la pénurie de sang

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À Butembo, dans la province du Nord-Kivu, les militaires des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) se sont transformés en donneurs de sang pour répondre à une situation critique. Face à une pénurie persistante dans les hôpitaux de la région, les camps militaires de Rughenda et Kyambogho ont accueilli, le mercredi 14 mai, une vaste opération de collecte initiée par le Centre de Transfusion Sanguine (CTS). Résultat : 52 poches de sang récoltées en une journée.

Dans un contexte marqué par les conflits armés et l’afflux de blessés dans les structures sanitaires, ce geste prend tout son sens. « Les besoins sont énormes, surtout en cette période difficile. Ce don massif est un véritable soulagement pour les hôpitaux », explique le Dr Benda Masehi Trésor, responsable du CTS de Butembo. Il insiste sur la portée symbolique de cet acte : « Les FARDC prouvent qu’elles peuvent aussi sauver des vies en dehors du front. C’est une autre forme de patriotisme. »

La réussite de cette opération repose en partie sur un travail de sensibilisation réalisé en amont auprès des militaires. « Beaucoup d’entre eux avaient des doutes, parfois par peur ou par manque d’information. Mais une fois rassurés sur le processus, ils ont répondu présents avec enthousiasme », témoigne un agent du CTS impliqué dans la campagne.

Pour rassurer la population, le CTS a tenu à souligner la rigueur du processus de vérification. « Chaque poche de sang est soumise à un dépistage rigoureux. Aucun sang contaminé n’est utilisé, tout est sécurisé », précise encore le Dr Benda. Un message de transparence destiné à renforcer la confiance du public envers les dons collectés.

Fort de cette mobilisation réussie, le CTS souhaite désormais élargir son champ d’action. « Nous appelons d’autres forces, notamment la police et les combattants Wazalendo, à rejoindre cet élan de solidarité. Chaque don compte, surtout en temps de guerre », conclut le médecin. Une initiative qui pourrait bien faire école dans d’autres zones en crise.

Cédric Kalombo

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