La RDC mise sur la formation professionnelle pour valoriser la mise en œuvre du projet Inga 3

Alors que le projet hydroélectrique Inga 3 s’apprête à franchir de nouvelles étapes décisives, les autorités congolaises placent la formation professionnelle au cœur de leur stratégie. Mercredi 14 mai à Kinshasa, une réunion de haut niveau entre le ministre de la Formation professionnelle, Marc Ekila, et le directeur général de l’Agence pour le développement et la promotion du Grand Inga (ADPI-RDC), Bob Mabiala, a confirmé cette volonté de préparer une main-d’œuvre congolaise apte à répondre aux exigences d’un chantier d’envergure continentale.
Avec des retombées économiques et sociales attendues sur tout le territoire, le développement du barrage Inga 3, soutenu par la Banque mondiale, suscite de grandes attentes. « Le projet Inga 3, de par son ampleur exceptionnelle, est porteur de centaines de milliers d’emplois », a souligné l’ADPI-RDC dans un communiqué. « Il est donc essentiel de préparer une main-d’œuvre qualifiée, apte à répondre aux besoins spécifiques d’Inga 3 », a-t-on ajouté.
L’enjeu est double : garantir la qualité de l’exécution des travaux tout en maximisant l’impact du projet sur l’emploi local. Le ministre Marc Ekila a insisté sur l’importance de « donner aux jeunes Congolais les compétences techniques nécessaires pour intégrer les différentes filières du secteur hydroélectrique », un secteur jugé stratégique pour le développement durable du pays.
Les deux responsables ont évoqué la mise en place de programmes de formation ciblés dans les domaines de la gestion de projet, de la sûreté hydraulique, de la maintenance des infrastructures, et de la sécurité industrielle. « Nous voulons garantir une exploitation optimale des centrales hydroélectriques, tout en assurant la sécurité des personnes et des biens », a précisé Bob Mabiala.
Ce partenariat s’inscrit dans le cadre du Programme de développement du projet Inga 3 (PDI3), que l’ADPI-RDC pilote en collaboration avec la Banque mondiale. Ce programme prévoit notamment le renforcement des capacités techniques locales et la mise à niveau des centres de formation professionnelle existants dans plusieurs provinces.
À travers cette initiative, le gouvernement entend faire d’Inga 3 un catalyseur pour l’emploi et la montée en compétence de la jeunesse congolaise. « C’est une opportunité historique pour la RDC de démontrer que ses propres talents peuvent être les artisans de son avenir énergétique », a conclu le ministre de la Formation professionnelle.
Cédric Kalombo