RDC : Félix Tshisekedi mise sur l’agriculture pour affranchir le pays de sa dépendance minière

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Lors d’une cérémonie marquée par la présentation de l’ouvrage L’Afrique peut nourrir le monde de l’homme d’affaires belge George Arthur Forrest, le président congolais Félix Tshisekedi a lancé un vibrant appel à une refondation économique de la République démocratique du Congo. Dans un pays où l’économie repose encore majoritairement sur l’exploitation minière, le chef de l’État a plaidé pour une « revanche de l’agriculture sur les mines », soulignant l’urgence d’un changement de cap.

« Nous devons nourrir notre peuple avec notre propre sol », a déclaré Félix Tshisekedi devant une assemblée composée de diplomates, d’intellectuels et de responsables politiques. Il a insisté sur la nécessité de faire de la souveraineté alimentaire une priorité nationale, dénonçant le paradoxe d’un pays aux terres arables abondantes mais largement dépendant des importations alimentaires. Pour lui, l’agriculture doit redevenir un pilier central de l’économie congolaise.

Cette prise de position présidentielle s’aligne sur les idées développées par George Forrest dans son livre, véritable manifeste pour une révolution agricole africaine. L’auteur y appelle à une valorisation des ressources locales et à une consommation enracinée dans le terroir. « L’agriculture est au cœur de la vie et doit de ce fait être hissée comme une priorité dans la mise en œuvre de nos politiques publiques », écrit Forrest, aujourd’hui fervent défenseur d’une Afrique autosuffisante.

Fondateur du Groupe Forrest, conglomérat impliqué dans l’agroalimentaire, les énergies renouvelables et les infrastructures, George Forrest multiplie les projets durables sur le continent. Lors du vernissage, il a affirmé : « Il ne saurait y avoir de doute sur notre volonté d’inculquer une révolution agricole ». Ses propos, repris par les autorités congolaises, trouvent un écho particulier dans un contexte de fragilité des chaînes alimentaires mondiales.

La dimension symbolique de cette rencontre a été soulignée par le poète sénégalais Amidou Sall, également présent. Selon lui, le livre de Forrest est « un plaidoyer, une expression poignante d’une douleur qui se mue en espérance ». Il y voit « un hymne pour une Afrique debout, souveraine et conquérante ». Un message que Félix Tshisekedi semble vouloir inscrire au cœur de son projet politique.

Cédric Kalombo

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