« Des bandes de mercenaires ont remplacé l’armée » : Joseph Kabila tire la sonnette d’alarme sur la dérive sécuritaire en RDC

0
IMG-20250524-WA0119(1)

Dans une sortie médiatique rare mais percutante, l’ancien président de la République démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila, a exprimé son inquiétude face à ce qu’il qualifie de dérive sécuritaire au sein des forces armées congolaises. Selon lui, la mauvaise gestion du commandement militaire et la prise en charge insuffisante des soldats ont gravement affaibli l’appareil sécuritaire du pays.

« Bien plus, à l’Armée nationale, bouclier de la nation, et instrument de préservation de l’indépendance nationale et de l’intégrité territoriale, il a été substitué des bandes de mercenaires, des groupes armés, des milices tribales et des forces armées étrangères », a dénoncé Kabila. Une critique cinglante qui remet en question la capacité de l’État congolais à protéger ses citoyens et son territoire.

L’ancien chef de l’État évoque un chaos sécuritaire « indescriptible » alimenté par l’infiltration de groupes armés non étatiques dans les structures militaires nationales. Ces acteurs, selon lui, non seulement « ont montré leurs limites », mais ont également contribué à l’aggravation des conflits internes et à la perte de contrôle de plusieurs zones stratégiques du pays.

Joseph Kabila, qui s’était retiré de la vie politique active depuis la fin de son mandat en 2019, revient ainsi sur le devant de la scène avec un discours alarmant, appelant implicitement à une refondation du système sécuritaire congolais. Ses propos pourraient bien relancer le débat sur la réforme de l’armée, une revendication de longue date des acteurs nationaux et internationaux.

Cédric Kalombo

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *