«Le discours de Kabila dégage que nul n’est fort que la nation qui l’a vu naître» (J.M Kabund)

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Très opposé à la politique de gestion de Félix Tshisekedi, Jean-Marc Kabund, président du parti politique Alliance pour le changement a suivi religieusement le discours de l’ancien président de la République, Joseph Kabila. L’ancien Secrétaire général du parti au pouvoir dit avoir tiré une leçon essentielle de ce discours.

Entre autres leçons, Kabund a compris la limite de la capacité humaine qui ne doit plus s’égaler à la dynamique de la nation.

« En écoutant le discours du président honoraire Joseph Kabila, une leçon essentielle se dégage : nul n’est fort éternellement. Dans un État véritablement démocratique, le combat pour la démocratie ne devrait jamais être criminalisé, car il est mené non seulement pour honorer les morts, mais aussi pour défendre les vivants et préserver l’avenir des générations à venir. Il est donc impératif que les détenteurs actuels du pouvoir comprennent que ce combat est également mené pour eux », a lâché Kabund sur ses réseaux sociaux.

À en croire l’opposant récemment sorti de la prison, la crise actuelle serait née de l’attitude égoïste de Kabila et Tshisekedi, d’où il les tacle dans des mots à peine voilés.

« Évaluer la démocratie à l’aune de ses intérêts personnels constitue une distorsion dangereuse : c’est non seulement politiquement incorrect, mais aussi socialement injuste. On ne peut pas défendre la démocratie uniquement lorsque l’on se trouve du mauvais côté du revolver, et tolérer la dictature lorsqu’on est du bon côté du revolver. La démocratie et l’État de droit doivent être fondés sur des principes et des normes reconnus à la fois au niveau national et international».

Au finish, Jean-Marc Kabund fait une seconde lecture du grand oral de Kabila.
«Le discours de Joseph Kabila nous enseigne clairement que nul n’est plus grand et plus fort que la nation qui l’a vu naître. Aux détenteurs du pouvoir actuels et à venir : quelle que soit la durée de la fête, le moment viendra où l’on devra répondre de ses actes devant l’histoire — voire devant la justice», a-t-il prêché avant de prodiguer son Conseil d’un homme averti ayant appris aux pieds du grand-maître Etienne Tshisekedi.

«Un conseil s’impose dès lors : respectez les règles démocratiques, les lois et les règlements de la République. Préparez-vous, avec responsabilité et humilité, à quitter le pouvoir, car la roue de l’histoire tourne inlassablement — et, comme le dit si bien l’adage, il n’y a rien de nouveau sous le soleil », prévient-il.

Joseph Kabila a fait une sortie décousue le vendredi soir, brisant le devoir de réserve. Le sénateur à vie dont les immunités venaient d’être levées par ses pairs, a dézingué le régime Tshisekedi sans curieusement lancer un mot de compassion pour plusieurs vies fauchées à Goma lors de la capture de cette capitale du Nord-Kivu par les Forces armées rwandaises.

Théo Démosthène KALUBI

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