RDC: L’élection de Boji à la tête de l’Assemblée nationale va sonner la fin de l’Union sacrée (Willy Mishiki)
Si Aimé Boji prend la tête de l’Assemblée nationale, ça sera une humiliation pour les 500 députés nationaux réunis dans la Chambre basse du Parlement congolais et une fin tragique pour l’Union sacrée, c’est en ces termes que le député Prince Willy Mishiki s’est exprimé à propos de la prochaine élection du président de l’Assemblée nationale.
L’élu de Walikale n’a pas caché ses sentiments depuis que l’UNC Aimé Boji Sangara a démissionné de son poste de ministre d’État à l’industrie pour arborer sa tunique du député national élu de Walungu au Sud-Kivu.
Si à l’Union sacrée certaines voix clament que la candidature de Boji renforcerait l’équilibre géo-politico-stratégique des mannettes du pouvoir afin d’avoir la mainmise sur le Kivu, Willy Mishiki pense autrement.L’élu de l’Alliance et action pour l’Etat de droit pense que faire candidater Boji à la présidence de l’Assemblée nationale, est une ligne rouge que l’Union sacrée ne devrait pas franchir.

«Ça sera une humiliation à l’Union sacrée de laisser 500 députés et d’aller prendre quelqu’un qui est au gouvernement pour qu’il démissionne afin de devenir président de l’Assemblée nationale. Il ne faut pas pousser les députés à la révolte. Nous avons signé l’acte de loyauté et de fidélité à la vision du chef, c’est pas pour ça que nous devons être pris comme mouton de panurge qu’on amènerait à l’abbatoire. Si on fait ça, ça sera la fin de l’Union sacrée», a-t-il insisté.
La sortie médiatique de Willy Mishiki vient relancer le débat quand on sait que les avis divergent à l’Union pour la nation congolaise (UNC) quant au remplaçant de Vital Kamerhe. Jean Baudouin Mayo Mambeke ne compte pas lâcher prise même si son parti dit attendre encore le dernier mot de la part du chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi, autorité de référence de la majorité parlementaire.
Théo Démosthène KALUBI